Un Certain M. Piekelny – François-Henri Désérable

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Hello!

Aujourd’hui je viens vous parler du roman de François-Henri Désérable, paru en septembre aux éditions Gallimard: Un Certain M. Piekelny.

Le résumé :

« »Quand tu rencontreras de grands personnages, des hommes importants, promets-moi de leur dire : au n° 16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny… »
Quand il fit la promesse à ce M. Piekielny, son voisin, qui ressemblait à « une souris triste », Roman Kacew était enfant. Devenu adulte, résistant, diplomate, écrivain sous le nom de Romain Gary, il s’en est toujours acquitté : « Des estrades de l’ONU à l’Ambassade de Londres, du Palais Fédéral de Berne à l’Élysée, devant Charles de Gaulle et Vichinsky, devant les hauts dignitaires et les bâtisseurs pour mille ans, je n’ai jamais manqué de mentionner l’existence du petit homme », raconte-t-il dans La promesse de l’aube, son autobiographie romancée.
Un jour de mai, des hasards m’ont jeté devant le n° 16 de la rue Grande-Pohulanka. J’ai décidé, ce jour-là, de partir à la recherche d’un certain M. Piekielny.»

Pourquoi ce livre ?

 Même si ce livre me donnait envie depuis sa sortie, c’est à l’occasion du Prix du Roman des Etudiants que j’ai pu le lire. En effet, j’ai été sélectionnée pour devenir jurée du prix #RDE, organisé par France Culture et Télérama. Ce livre fait donc partie des 5 qui ont été retenus pour ce prix.

« Et c’est peut-être cela et rien de plus, être écrivain: fermer les yeux pour les garder grands ouverts, n’avoir ni Dieu ni maître et nulle autre servitude que la page à écrire, se soustraire au monde pour lui imposer sa propre illusion. » p.121

Une rencontre était organisée le 11 octobre à la Librairie Coiffard à Nantes avec l’auteur. Dès mon arrivée, j’ai été prévenue : « Cet homme va devenir un grand. Son roman est extraordinaire. ». Et effectivement, la rencontre a été incroyable.  Avec une voix posée et une élocution parfaitement maîtrisée, les anecdotes se sont succédées pendant une bonne heure. Parfois, il était difficile de discerner la citation du propos, comme si tout pouvait devenir une histoire. J’ai sauté sur l’occasion pour me procurer un exemplaire et le faire signer, pour discuter aussi avec cet ancien hockeyeur (tiens, voilà un bon exemple d’un sportif qui aime la littérature) qui est venu sur le tard à la littérature. Parfois, il suffit donc d’une rencontre pour que tout bascule.

C’est un peu ce qu’il m’est arrivé avec ce livre; un peu ce qui lui est arrivé avec Romain Gary et La Promesse de l’aube alors qu’il était au lycée. J’ai commencé ma lecture le lendemain matin, d’abord amusée par l’impression de continuer à entendre la voix de celui que j’avais rencontré la veille, puis fascinée par la justesse et la finesse de chacun des mots. Quelques références littéraires ou actuelles au détour d’une phrase, un brin d’humour mais surtout l’espoir, l’espoir de retrouver la trace de M. Piekelny. J’ai cru très fort à ces possibles retrouvailles, sans jamais douter de quoi que soit. J’ai projeté cette « petite souris » dans chacun des scénarios créés pour tenter de le rendre un peu plus vivant. J’ai ri, j’ai été émue par ces morceaux de passé, et puis j’ai commencé à avoir le cœur lourd de sentir le poids des pages diminuer au fur et à mesure. Cette histoire est tellement bien menée que je n’ai pas vu la journée passer.

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A peine 24h m’ont suffi pour dévorer ce chef-d’oeuvre. Je ne serais pas étonnée si dans quelques années ce livre vient à être étudié. Il a tout d’un classique: l’emploi détourné de la biographie au service d’une forme d’autobiographie, le devoir de mémoire pour la guerre 39-45, la frontière entre fiction et réel, la place de l’écrivain et de la littérature dans nos vies, et j’en passe…

A la librairie vous avez dit que vous écriviez pour espérer un jour être tutoyé par les plus grands auteurs de notre époque, en prenant l’exemple de Flaubert et de Maupassant en 1880. Soyez-en sûr, Monsieur Désérable, votre oeuvre sera saluée. J’en suis persuadée.

« Il ne faut pas avoir peur du bonheur, tu sais, c’est seulement un bon moment à passer. » p.175

J’espère que cela vous aura donné envie de lire ce roman. Si c’est déjà le cas, vous en avez pensé quoi ? Est-ce que vous avez adoré comme moi ?

A très vite !

Lilly

 

2 commentaires sur « Un Certain M. Piekelny – François-Henri Désérable »

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