Pendant mon stage, j’avais travaillé sur quelques événements se déroulant en janvier à la librairie. J’avais entre autre annoncé la venue d’Amélie Nothomb et préparé quelques visuels pour l’événement Facebook.
J’avais envie de la rencontrer, bien que, je l’avoue, je n’avais jamais lu un de ses livres. En vérité, je n’ai jamais osé. Elle dégage quelque chose d’impressionnant, de mystérieux, à tel point que je ressentais comme une crainte à la lire. Je ne sais pas si j’avais peur d’être déçue ou si au contraire, j’avais peur que son écriture me touche un peu trop fort.
Quoi qu’il en soit, je me suis rendue à la librairie Coiffard avec mon exemplaire de la Nostalgie Heureuse que je venais de trouver à la bouquinerie, et j’ai profité de la longue file d’attente pour le feuilleter lire. Je me sentais comme avant un examen pour lequel je n’avais pas révisé, me servant des dernières minutes pour amasser quelques connaissances. Je me sentais tout simplement bête de me présenter face à elle en ne connaissant que ce que j’avais entendu à La Grande Librairie et ailleurs.
En deux heures j’avais terminé ce livre, il était tout simplement étonnant.
L’histoire raconte comment Amélie est venue à retourner sur sa terre d’origine, le Japon, seize après son dernier voyage, et comment elle retrouve ce pays et ces individus qui ont marqué plusieurs périodes de sa vie. A commencer par sa nounou, qui l’a élevée avec beaucoup de tendresse, puis l’amour de ses 20 ans. Le temps passe mais n’efface pas certains sentiments. C’est ce que j’ai ressenti en lisant ce livre. On peut oublier, mais les souvenirs finissent toujours pas revenir, laissant place à de la nostalgie.
Au Japon, un souvenir qui réapparaît et qui donne le sourire est considéré comme de la nostalgie heureuse. C’est autour de cette formule que tout le livre gravite : retourner dans certains lieux, retrouver des gens qui nous ont marqué, c’est ce qui fait, parfois, la nostalgie heureuse.
Une pointe de pudeur et de fragilité dans l’écriture, mais de la douceur et de la bienveillance aussi, voilà tout ce qui fait une belle lecture. On en vient à oublier que ce retour aux sources se fait dans le cadre d’un documentaire, qui a réellement été fait. Je prévois de le regarder, pour voir l’autre côté du récit. Car comme elle l’écrit si bien, les points de vue de chacun font les fictions des autres…
« Dans Ni d’Eve ni d’Adam, je raconte ma version de notre liaison. Comment la version de Rinri ne diffèrerait-elle pas au point que la mienne lui paraisse une fiction ? » page 121
Et un livre qui rejoins ma whishlist !
Merci pour cet article 🙂
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Avec plaisir ! Et bonne lecture 😉
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J’ai beaucoup aimé ce livre, je le.trouve très vrai
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Oui c’est vrai qu’on perçoit bien la sincérité du récit
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