C’est l’histoire d’une femme qui vit dans l’aéroport. On ne sait pas grand chose de plus d’elle, si ce n’est qu’elle a perdu la mémoire. Elle s’est réveillée comme ça, sans savoir son nom, sa provenance ou sa destination, si elle a une famille…

Le roman ne se préoccupe pas en premier plan de retrouver ces souvenirs perdus. C’est une poétique dédiée au monde à part qu’est un aéroport. Lieu de séparation, de retrouvailles, esquisse d’un futur ou fin d’une idylle, il existe autant d’identités que de voyageurs et de destinations. C’est grâce à ce vide en elle qu’Anna (l’un des prénoms de cette femme mystérieuse) se réinvente à chaque nouvelle interaction.
Au-delà de cette magie de la résurrection, il y a aussi l’obscurité de la nuit dans un aéroport. Il faut toujours renouveler l’ingéniosité pour ne jamais se faire prendre. Et il y a les autres, les SDF, mais aussi ceux qui travaillent, qui participent à la vie de cette fourmilière qui ne semble jamais s’essouffler.
Un jour, les souvenirs reviennent. Un autre, il y a cet homme au foulard autour du cou qui la regarde. Qui brise la bulle qu’elle s’est construite ici. Et qui apporte au roman la dynamique adéquate pour garder la puissance du texte.
Bref, une très belle découverte, qui m’a troublée à travers la force du récit et la poésie qui s’en dégage
Greeat read thanks
J’aimeJ’aime