Boum. Les oreilles qui tambourinent encore après le bruit constant au Salon du Livre, j’ouvre enfin ce livre. Je suis dans le train, je suis fatiguée, et je ne le sais pas encore mais ce livre va prolonger l’euphorie dans laquelle mon corps s’est plongé tout au long de ce weekend parisien.

Il y a l’amour déjà. L’amour fou, qui naît sans prévenir, qui bout violent, qui brûle et qui brûle encore.
Il y a la surprise de la mort, dès le départ, car personne n’en parle jamais de ça, comme si c’était tabou. A ce moment là j’ai su que ça ne pourrait qu’être plus fort.
Il y a les sentiments qu’on dit, sur lesquels Pauline Delabroy-Allard met des couleurs, des formes, et de la musique surtout. Schubert, je l’ai écouté pendant 2h, pendant les 2h de lecture sur les rails vers Nantes, je me suis laissée bercée par ce duo symphonique parfait : l’écriture et la musique.
Le cœur s’emballe plus d’une fois, on sourit, on ressent, on s’inquiète. On suit la narratrice et Sarah sans trop s’immiscer dans les détails de l’intimité, il y a les non-dits qu’on peut deviner.
Et puis il y a l’Italie, l’Italie que j’adore et qui me fait chavirer un peu plus lorsque je la retrouve dans des récits où l’amour prend place.
Il y a la chute, la perte de contrôle, parce que c’est l’amour aussi, pas toujours tout beau, pas toujours tout doux. Et si la mort s’en mêle, que devient-on ?
Une fin tonitruante, qui m’a laissée quelques jours dans l’incapacité de lire tant les mots de la fin m’ont écorchée.
Un gros coup de cœur pour ce livre, d’une intensité à vous ouvrir les yeux sur la beauté des petits gestes du quotidien.